Le carnaval de Limoux, qui ne dure pas moins de trois mois est le carnaval le plus long du monde ! Mais sa longévité n’est pas sa seule spécificité. Contrairement au carnaval traditionnel qui n’est qu’un défilé, celui de Limoux est un véritable folklore. Une danse rituelle fait partie intégrante de cette manifestation. Les carnavaliers regroupés en bandes et revêtus de leur habit de Pierrot, sortent chaque samedi et dimanche de janvier à mars. A chaque jour de sortie, sa bande. Les premières traces du carnaval de Limoux remontent au XVIème siècle. Selon la tradition orale les meuniers seraient à l’origine de ce divertissement. A l’époque, ils venaient en effet à Limoux faire la fête, après la vente de leur farine. Pour d’autres, les vignerons et même les romains ne seraient pas étrangers à cette coutume… En 1957, une commission spéciale de carnaval voit le jour, avec trois bandes, d’autres bandes intègreront le comité jusqu’en 1974, avec un total cette année-là de dix bandes, chaque bande étant composée de quinze à vingt personnes. Dix dimanches de sortie pour dix bandes… Les sorties se déroulent de la mi-janvier à la semaine précédant Pâques, point culminant de la fête avec la crémation de Sa Majesté Carnaval. Par la suite des bandes hors comité se grefferont, ces bandes sortant actuellement les vendredis et samedis. Dans une même
journée, une bande effectue trois sorties. La première
se déroule à 11H, la seconde à 17H, la dernière à 22H. Cette
fête se déroule
au cœur de la ville, sur la place
de la République. Les Fécos, autre nom des carnavaliers, dansent
ainsi, de café en café, piliers de cette tradition. Ils font
une halte dans chacun d’un, ne se démasquant que dans l’arrière
salle, afin de garder leur anonymat. Les Fécos, menant la danse, sont
suivis des musiciens, partie toute aussi importante du cortège. A tour
de rôle, trois Fécos mènent la musique à l’aide
de leur carabène, devenant de véritables chef d’orchestre.
La carabène ou carabéna est un roseau décoré et
enrubanné, assez flexible pour suivre les évolutions de la mélodie
(les Fécos s’en servent également pour tapoter la tête
des badauds, signe qu’ils ont reconnu une personne dans le public). Les
autres dansent et lancent des confettis sur les spectateurs. Les Fécos
intriguent par leurs effleurements, ils sont muets.
Derrière les musiciens, suivent des personnes masquées, des plaisantins,
appelées Goudils.
Trois dates
fortes marquent le carnaval de Limoux : BS Retour à la liste des articles |