Les Bergers d'Arcadie

Les Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin
Les Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin


Cette œuvre de Nicolas Poussin, datant de 1639, est un élément incontournable de l’affaire de Rennes-le-Château. En effet Saunière, au retour de son hypothétique voyage à Paris, se serait acheté une reproduction de ce tableau afin de le décoder. Poussin aurait dissimulé dans son chef d’œuvre un fabuleux secret. Sa devise était "TENET CONFIDENTIAM" se traduisant par "Il tient ce qui est caché". Il disait également "Je n’ai rien négligé". Dans une mystérieuse lettre datant du 17 avril 1656 rédigée par Louis Fouquet et adressée à son frère Nicolas, on peut lire :

"J’ai rendu à M. Poussin la lettre que vous luy faites l’honneur de luy escrire ; il en a témoigné toute la joie imaginable. Vous ne scauriez croire, Monsieur, ni les peines qu’il prend pour vostre service, ni l’affection avec laquelle il les prend, ni le mérite et la probité qu’il apporte en toutes choses. Luy et moy nous avons projetté de certaines choses dont je pourray vous entretenir à fond dans peu, qui vous donneront par M. Poussin les avantages (si vous ne les voulez pas méspriser) que les roys auroient grande peine à tirer de luy, et qu’après luy peut-estre personne au monde ne recouvrera jamais dans les siècles advenir ; et, ce qui plus est, cela seroit sans beaucoup de dépenses et pourroit mesme tourner à profit, et ce sont choses si fort à rechercher que quoy que ce soit sur la terre maintenant ne peut avoir une meilleure fortune ni peut-estre esgalle. Comme en luy rendant vostre lettre je ne le vis qu’au moment en passant, j’oubliay de luy dire que vous ferez retirer son brevet renouvelé en termes honorables…" Pour les chercheurs, cette lettre ferait allusion au trésor de Rennes !

Sur ce tableau sont représentés trois bergers et une bergère semblant intrigués par un tombeau et son épitaphe "ET IN ARCADIA EGO", se traduisant par "Et moi aussi je suis en Arcadie". L’Arcadie pouvant faire allusion à la commune d’Arques, située à quelques kilomètres seulement de Rennes-le-Château. Le paysage à l’arrière plan passe pour être celui de Rennes-le-Château.

Le tombeau d'Arques
Le tombeau d'Arques avant sa destruction

Au hameau des Pontils, entre les communes de Peyrolles et de Serres, on pouvait encore voir il y a quelques années au bord de la route un tombeau, appelé "Tombeau d’Arques". La ressemblance entre ce dernier et le tableau de Nicolas Poussin était si flagrante, que l’on pensa alors que Poussin avait pris ce tombeau pour modèle de sa toile. Mais cette hypothèse est improbable car le tombeau d’Arques ne fut érigé qu’au début du XXème siècle.

Le 15 avril 1988, le propriétaire du terrain, exaspéré par de trop nombreuses visites, fit raser ce tombeau. Pour accéder à l’emplacement de l’ancien tombeau, il suffit de suivre la route D 613 partant de Couiza en direction de Serres. Dépasser ce village et continuer en direction d’Arques. A 1,5 km environ se trouve le hameau des Pontils. Le tombeau se trouvait du côté droit de la route, en bordure de celle-ci, perché sur un monticule. Un petit pont s’élève à cet endroit.

Le tombeau d'Arques Le tombeau d'Arques
Le tombeau d'Arques aujourd'hui


B. S.



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