Deuxième épisode: Où l'on fait connaissance de
DARDANUS et de THEOPOLIS.
Après la destruction de la ville Sainte des Hébreux,
le trésor du Temple de Jérusalem fut transporté à Rome
sur ordre du général TITUS, fils de l’empereur
Vespasien.
Ce trésor contenait une masse fabuleuse d’OR, de pierres
précieuses, d’objets du culte. Il fut déposé dans
le palais impérial et y resta en toute sécurité pendant
340 ans, sous la garde d’incorruptibles légionnaires.
Lorsque TITUS rentra dans Rome à la tête de ses légions,
au retour de sa campagne d’élimination du Peuple Adorateur
d’un Dieu unique jaloux, une hérésie pour les romains,
dont le Panthéon abritait TOUTES les Déesses et TOUS
les Dieux des rivages de la Méditerranée, il fut accueilli
en Triomphateur.
Les actions héroïques de ses légionnaires furent
gravées dans la pierre d’un Arc de Triomphe, où figurait
le CHANDELIER à SEPT BRANCHES, en OR MASSIF, pesant l’équivalent
de 34 kilos (soit deux fois 17), objet sacré du culte rendu à YAHWEH,
le Dieu unique des Hébreux.
Des siècles avant le retour triomphal de TITUS à Rome,
YAHWEH avait ordonné à ABRAHAM, établi en la ville
de HARAN :
«
Vas-t’en de ton pays et de ta parenté et de la maison
de ton père, vers le pays que je te montrerai. Je ferai de TOI
une grande nation. »
Dans ces paroles de YAHWEH est l’origine du peuple Elu qui construisit
le Temple de Jérusalem et qui, depuis plus de 3000 ans persiste à surmonter
les pires tribulations et obstacles qui puissent exister dans la lutte
d’une nation pour le droit à exister.
Au début du Vème siècle, l’Empire Romain
faisait face aux invasions des peuples barbares arrivant en vagues
pillardes du centre et de l’est de l’Europe.
En l’an 376 les wisigoths, descendus suite à une longue
migration des rivages de la Baltique, s’installent dans l’Empire
Romain avec l’autorisation de l’empereur VALENCE. Ce
fut une erreur fatale, le peuple wisigoth, très agressif et
militarisé écrase une armée romaine à la
bataille d’Andrinoples, en 378 et s’impose par les armes
sur les rivages de la Mer Noire.
Pendant son règne, l’empereur THEODOSE négocie
avec les wisigoths et les installe dans la Thrase et la Mécie,
régions très prospères. Cela ne leur suffit
pas. Leur roi Alaric désire s’emparer de Rome et après
avoir ravagé les Balkans et le Péloponèse, remonte
les côtes de l’Adriatique en direction de la Plaine du
Po.
Alaric doit faire face aux légions du général
STILICON qui le bat à Pollenza en 402, puis à Vérone
en 403. Les wisigoths doivent remettre à Rome un énorme
tribut. Ils étaient riches de tous les pillages effectués
depuis des décennies, cela leur était possible. Ils
s’exécutent. A près reconstitution de son armée,
STILICON disparu de la scène politique après son assassinat,
Alaric pénètre sans encombre en Italie et vient assiéger
l’empereur HONORIUS dans sa ville de Ravenne, sur les rivages
de l’Adriatique. Ravenne étant protégée
par des marécages, le siège échoue.
Alaric conduit alors ses troupes vers les remparts de Rome en 408.
L’armée romaine le force à abandonner le siège.
En 410 Alaric est de retour devant Rome, cette fois la ville maîtresse
du monde ne peut résister aux assauts des guerriers wisigoths
et ouvre ses portes devant les grands hommes blonds des rivages de
la Baltique.
ALARIC autorise un pillage de la ville pendant 3 jours, ce qui limite
les dégâts. Protégé par les marécages
qui font un rempart impénétrable à sa ville-refuge
de Ravenne, l’indolent empereur HONORIUS ne règne que
sur un fantomatique empire qui se désagrège en lambeaux
devant la ruée irrésistible des peuples Barbares.
En l’an 406, au mois de décembre, des centaines de milliers
de Vandales, de Quades, de Sudèves, d’Alains, franchissent
le Rhin gelé et déferlent sur le centre de la Gaule,
franchissent les Pyrénées, ravagent l’Ibérie
en 409. En 429, ce sont les Vandales qui passent les portes d’Hercule
et fondent un royaume dans le Magreb.
En 429, lors du siège d’Hiponne, ville proche de Carthage,
Saint AUGUSTIN auteur du livre la CIVITAS DEI, correspondant de DARDANUS,
est assassiné.
En 410, après le pillage de Rome, le roi Alaric décide
de passer avec son peuple dans l’actuelle Tunisie pour y fonder
un royaume. Il ordonne à son peuple de descendre vers le sud
de l’Italie, face aux rivages de la Sicile, tremplin pour le
franchissement de la Méditerranée par la voie maritime.
Le destin qui régit les actes des individus et des nations
en décide autrement. ALARIC meurt face aux côtes de
la Sicile, dans le port de Cosenza.
ATAULPHE, beau-frère d’ALARIC, est proclamé roi
des wisigoths et décide de poursuivre le plan d’ALARIC
en direction de l’actuelle Tunisie.
Mais voilà, VENUS déesse de l’amour ordonne à CUPIDON
de décocher une flèche dans le cœur d’ATAULPHE,
pour le rendre amoureux inconditionnel de la sœur de l’empereur
HONORIUS, surnommé « la Tigresse de Ravenne ».
Lors du pillage de Rome, cette princesse était en mauvaise
posture face aux intentions sans équivoque d’un grand
guerrier blond.
ATAULPHE serait intervenu fort à propos, avant que l’irrémédiable
fut consommé et prit la gente donzelle sous sa protection.,
en échange d’un lot de captives et quelques poignées
de pièces d’OR. Quant à l’OR, il était
prélevé sur le résultat du pillage des riches
maisons des sénateurs.
La flèche de CUPIDON avait fait mouche, au premier regard,
ATAULPHE était tombé follement amoureux de la princesse
PLACIDIA. Ce que voyant, PLACIDIA établit son plan d’action.
Apparemment la princesse dissuada ATAULPHE de passer en Afrique.
Le roi décida alors de se rendre dans les riches plaines de
la Narbonnaise, pour fonder le Royaume qui lui tenait à cœur
et dont PLACIDIA serait la reine incontestée et ainsi il deviendrait
le beau-frère de l’empereur HONORIUS avec les conséquences
que cela impliquait. Cela modifia le sens de l’Histoire.
Le tir au but de la flèche de CUPIDON, permettait au TRESOR
du Temple de Jérusalem de prendre la route des remparts de
Carcassonne pour, en définitive, après la défaite
de ALARIC II à la bataille de Vouillé, en l’an
407, contre Clovis, d’être dissimulé quelque part
dans le Razès où, fin du 19ème siècle,
les curés Gélis, Boudet et Saunière puisèrent
largement, à ce que l’on dit dans les chaumières.
Sans l’apparition du sourire enjoleur de PLACIDA dans l’univers
affectif du barbare ATAULPHE, en notre époque du XXIème
siècle, nous ne parlerions pas de ce mythique trésor
dont le curé aux milliards de Rennes-le-Château devait
découvrir le GITE SECRET qui serait celui du LIEVRE D’ARQUES.
Ce GITE dont, suivant Maurice Leblanc, le curé Gélis
connaissait l’accès, ce qui contribua très possiblement à lui
couper le fil de l’existence de fort désagréable
façon.
VIVA ANGELICA, chantait la diva du château des KARPATTES et
elle tomba raide morte sur les planches du théâtre,
selon ce que raconte Jules Verne.
ATAULPHE fit remonter son peuple du bas de la botte italique vers
les Alpes, en direction de Turin et franchit les montagnes par le
col du mont Genèvre, direction la Provence, où Claudius
Postumus DARDANUS régnait en tant que Préfet du Prétoire
des Gaules.
En cours de route, les services de renseignement d’ATAULPHE
l’informèrent qu’un usurpateur du pouvoir impérial,
nommé JOVINUS, du peuple des Arvernes, venait de s’allier
aux rois GUNTIARD, des Burgondes et GOARDS, des Alains, pour marcher
sur Rome.
Désirant mettre le maximum de chances de son côté,
contre le pouvoir chancelant de l’empereur HONORIUS, le roi
des wisigoths décide de ne pas poursuivre la descente de la
Durance vers Ségustérodonum (l’actuelle Sisteron),
passage très dangereux où veillent les troupes de DARDANUS.
Après Vapincum (Gap), ATAULPHE fait route au travers de l’actuelle
Drôme, en direction de Vienne, où campent les armées
de JOVINUS, GUNTHIAR, GOARD.
Au cours des discussions d’alliance d’ATAULPHE avec le
triumvirat des dissidents, les prétentions du roi des wisigoths
s’effritèrent. Le gaulois JOVINUS refuse la création
d’un royaume barbare en Narbonnaise, pour lui la Gaule est
un tout qui ne peut être morcelé. Le roi wisigoth se
retire dans son campement pour réfléchir à la
situation qui lui apparaît critique. Ses troupes ne peuvent
affronter celles de JOVINUS, de GUNTHIARD, de GOARD, pour passer
en force vers la Narbonnaise.
Une fois de plus, la flèche de CUPIDON vient dénouer
la situation. La princesse PLACIDIA suivait l’armée
de son soupirant dans un somptueux équipage. Jouissant d’une
certaine liberté d’action, la tigresse de Ravenne décida
d’avertir DARDANUS sur la situation critique d’ALARIC
donc d’elle-même. PLACIDIA savait par ses informateurs
que DARDANUS se trouvait avec ses légions du côté de
Ségustérodonum, car il avait dû abandonner provisoirement
sa préfecture d’Arles devant l’armée du
général rebelle CONSTANTINUS, en provenance des îles
de la Grande-Bretagne. Vous jugez de la confusion de la situation
en Provence.
Dès qu’il reçut le message de PLACIDIA, le préfet
DARDANUS jugea en un éclair de son opportunité d’intervention
pour trancher ce nœud gordien de l’alliance de JOVINUS,
de GINTHIARD et de GOARD. Dans l’instant qui suivit il ordonna à ses
troupes de faire marche forcée en direction de Valence, qu’elles
atteignirent en deux jours.
Précédé des Aigles Impériaux, DARDANUS
se présente aux portes du camp des wisigoths et exige une
entrevue avec le roi ATAULPHE, qui est accordée immédiatement.
Fin diplomate, DARDANUS a tôt fait de persuader ATAULPHE de
faire alliance avec lui contre JOVINUS, lui assurant au nom de l’empereur
la disposition de la Narbonnaise. Ce que voyant, les rois des Alains
et des Burgondes suivent l’exemple du wisigoth. De plus des
nouvelles alarmantes viennent de leur parvenir. Sur l’ordre
de l’empereur, le Patrice FLAVIUS CONSTANTINUS marche avec
ses légions de vétérans à la rencontre
des troupes de JOVINUS et de ses alliés, pour stopper leur
marche vers le sud de la Provence et la direction de Rome par le
littoral Ligure.
JOVINUS, isolé, s’enferme derrière les remparts
de Valence, où ses anciens alliés le saisissent, l’enchaînent,
le livrent à DARDANUS qui le fait conduire à Narbonne
où il l’égorgera de son glaive devant la garnison
et la population réunie. Puis il fit conduire une répression
sanglante contre les nobles Arvernes qui avaient soutenu JOVINUS.
Ce qui lui vaudra 50 ans plus tard, de la part de SIDOINE APPOLINAIRE, évêque
de Clermond-Ferrant, la réputation d’un tyran sanguinaire
et fourbe.
VENUS intervient à nouveau dans les turpitudes des humains.
Avant d’être préfet du prétoire des Gaules,
de 409 à 414, DARDANUS fut un haut-fonctionnaire du palais
impérial. Il connaissait en conséquence, la jeune princesse
PLACIDIA, alors âgée de 12 à 14 ans, une jeune
fille sans complexe. Lorsqu’ils se rencontrèrent dans
le campement de Valence, PLACIDIA avait un plan d’action en
tête et séduisit le préfet, car pour elle il était
un pion important sur la route semée d’embûches
qui devait la conduire à devenir la reine du peuple des wisigoths.
Furent-ils amants occasionnels ? Je le suppose. Pour DARDANUS également,
la princesse était un pion à ne pas négliger
dans la période catastrophique que vivait l’empire romain.
Tel que je conçois les personnalités de la princesse
et de Dardanus, il me paraît évident qu’ils étaient
faits pour s’entendre.
Ce fut une romancière belge, auteur de « DARDANUS HEROS
PROVENÇAL », qui me parla d’une liaison possible
entre le préfet du prétoire des gaules et la sœur
de l’empereur HONORIUS.
Voici la façon dont Line DELIERRE traite de ce sujet délicat.
DARDANUS HEROS PROVENÇAL
Dans cet ouvrage qu’on ne peut trouver qu’au hasard
d’une brocante, édité en 1971, je vais extraire
quelques phrases significatives. Il s’agit d’un roman
et doit être considéré comme tel. Toutefois j’accorde
un certain crédit aux écrits de Line DELIERE car je
sais qu’elle avait fait des recherches sérieuses pour
documenter son ouvrage, par un évêque belge qui aurait
fait des investigations dans les caves du Vatican.
La présente action se passe en l’an 408, les troupes
de Dardanus viennent d’infliger une défaite à armée
d'ALARIC qui tentaient d’investir Rome.
L’empereur HONORIUS, réfugié dans son palais
de Ravenne, attend la venue de DARDANUS pour le remercier de ses
exploits militaires et l’élever à la dignité de
Patrice.
La princesse PLAVIDIA est présente, elle vient d’entrer
dans sa dix-huitième année. Pour parler d’une
femme avec lucidité, rien ne vaut d’écourter à son
propos une autre femme. Ecoutons ce qu’en dit Line DELIERE
suivant ses concepts. Même avec un décalage temporel
de 1600 ans, les femmes restent toujours des femmes. A votre sujet,
Mesdames, ne parle-t’on pas avec raison de « l’Eternel
Féminin » ?
Page 91 : «Après la réception dans la
salle du trône, où DARDANUS a été intronisé à la
dignité de Patrice, les invités passent dans la salle
des repas. Autour de la table impériale, DARDANUS était étendu
aux côtés de PLACIDIA.
"Noble Dame, je suis heureux de l’honneur qui m’échoit
d’être à tes côtés. Je t’avais
rencontré lorsque tu étais enfant à Rome. Te
voici femme, la plus belle de toutes."
La jeune fille n’était ni prude ni coquette. Elle venait
d’avoir dix-huit ans, sa beauté était parfaite.
Elle avait grandi telle une herbe folle dans l’atmosphère
délétère du palais impérial. Tout le
monde la craignait. Très réaliste, les faiblesses de
son frère l’empereur la révoltaient. Elle comprenait
que l’empire entre les mains de cet incapable était
en train de sombrer.
Avec son insolence et sa brusquerie habituelle, elle répondit à DARDANUS
:
"Tes galanteries sont inutiles. Ce que j’aime en toi ce
sont tes qualités guerrières. J’aime les hommes
forts. Ils me consolent de la faiblesse de mon frère HONORIUS,
piètre
empereur de Rome."
"
Si l’art de la guerre t’intéresse, je te narrerai
les exploits de mes légionnaires dans les batailles. Ce sont
eux qui les gagnent part leur bravoure et leurs épées,
indifférents aux blessures et à la mort."
"Quand me donneras-tu ma première leçon ? Je vais
ordonner à l’empereur
qu’il t’affecte à mon service. Tu commenceras
demain."
Lorsque l’empereur rejoignit ses appartements, DARDANUS se
fait conduire à sa chambre, quitte ses vêtements, se
baigne, s’allonge sur le li et s’endort.
Dans la nuit, les grincements de la porte le réveillent. Une
ombre se glisse dans la chambre. Il saisit son épée.
Mais il reconnaît le parfum de PLACIDIA.
La princesse est nue, s’allonge à ses côtés,
l’enlace et lui dit Dardanus je viens prendre ma première
leçon. Le préfet du prétoire des Gaules ne pouvait
qu’obéir à cet ordre sans réplique.»
Bien sûr ce n’est qu’un roman, mais il me paraît
fort probable que Line Delière ait vu juste.
Après l’assassinat d’ATAULPHE et de dures épreuves
où sa vie ne tint qu’à un cheveu, elle rentra à Rome
en triomphatrice aux côtés du Patrice FLAVIUS CONTENTIUS,
l’épousa et devint impératrice. Mais cela est
encore loin dans le temps.
Après le siège de Valence et la capture de JOVINUS ,
il est fort possible qu’ATAULPHE, à l’exigence de
PLACIDIA demande à DARDANUS de faire conduire celle-ci en Arles
où elle serait en sécurité, le temps que le peuple
des Wisigoths arrive et s’installe dans les riches plaines de
la Narbonnaise.
Dans la ville préfectorale, DARDANUS et PLACIDIA purent en toute
sécurité se rencontrer, ainsi le préfet apprit-il
ce que le peuple des Wisigoths trimbalait dans ses chariots. En toute
logique humainement politique, DARDANUS exigea d’ATAULPHE « une
part du gâteau trésorière » en « compensation
des services rendus ». ATAULPHE accepta sans rechigner, il rendait à un
romain ce qui provenait du pillage de l’Empire Romain.
Une partie de cet OR resta en Arles pour ses légionnaires, les
artisans de ses victoires contre les ennemies de l’Empire, bien
que je ne sais au juste si DARDANUS « roulait des mécaniques
pour l’empereur ou, pour lui-même ».
L’autre partie de l’impôt levé sur les Wisigoths
prit la direction du Val des Rochers de DROMON, où se situait
cette Antique THEOPOLIS, dont DARDANUS avait fait son camp retranché,
dans une haute vallée facilement défendable, dont il
facilita l’accès en faisant ouvrir une route praticable
par des centaines d’esclaves, en direction de SEGUSTERODONOME,
citadelle perchée sur une crête rocheuse surplombant le
cours tumultueux de la Durance, qui vit en l’an –260 passer
les éléphants d’ANIBAL. Quelques 1400 ans après
DARDANUS, un empereur devant lequel les rois de l’Europe avaient
plié les genoux, passa par-là, à son retour de
l’île d’ELBE.
Quant à cette mythique THEOPLOLIS, la cité des Déesses
et des Dieux de tous les peuples des rivages de la méditerranée,
dont de nos jours il ne reste RIEN, voici le seul DOCUMENT qui en atteste
l’existence.
A suivre…
Roger
Corréard
Archiviste autoproclamé
De THEOPOLIS
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