De Jérusalem vers Rennes-le-Château,
en passant par la Théopolis de Dardanus
dans les Alpes de Haute Provence
Roger Corréard


Théopolis
Théopolis


Deuxième épisode
: Où l'on fait connaissance de DARDANUS et de THEOPOLIS.


Après la destruction de la ville Sainte des Hébreux, le trésor du Temple de Jérusalem fut transporté à Rome sur ordre du général TITUS, fils de l’empereur Vespasien.
Ce trésor contenait une masse fabuleuse d’OR, de pierres précieuses, d’objets du culte. Il fut déposé dans le palais impérial et y resta en toute sécurité pendant 340 ans, sous la garde d’incorruptibles légionnaires.
Lorsque TITUS rentra dans Rome à la tête de ses légions, au retour de sa campagne d’élimination du Peuple Adorateur d’un Dieu unique jaloux, une hérésie pour les romains, dont le Panthéon abritait TOUTES les Déesses et TOUS les Dieux des rivages de la Méditerranée, il fut accueilli en Triomphateur.
Les actions héroïques de ses légionnaires furent gravées dans la pierre d’un Arc de Triomphe, où figurait le CHANDELIER à SEPT BRANCHES, en OR MASSIF, pesant l’équivalent de 34 kilos (soit deux fois 17), objet sacré du culte rendu à YAHWEH, le Dieu unique des Hébreux.
Des siècles avant le retour triomphal de TITUS à Rome, YAHWEH avait ordonné à ABRAHAM, établi en la ville de HARAN :
« Vas-t’en de ton pays et de ta parenté et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai. Je ferai de TOI une grande nation. »
Dans ces paroles de YAHWEH est l’origine du peuple Elu qui construisit le Temple de Jérusalem et qui, depuis plus de 3000 ans persiste à surmonter les pires tribulations et obstacles qui puissent exister dans la lutte d’une nation pour le droit à exister.

Au début du Vème siècle, l’Empire Romain faisait face aux invasions des peuples barbares arrivant en vagues pillardes du centre et de l’est de l’Europe.
En l’an 376 les wisigoths, descendus suite à une longue migration des rivages de la Baltique, s’installent dans l’Empire Romain avec l’autorisation de l’empereur VALENCE. Ce fut une erreur fatale, le peuple wisigoth, très agressif et militarisé écrase une armée romaine à la bataille d’Andrinoples, en 378 et s’impose par les armes sur les rivages de la Mer Noire.
Pendant son règne, l’empereur THEODOSE négocie avec les wisigoths et les installe dans la Thrase et la Mécie, régions très prospères. Cela ne leur suffit pas. Leur roi Alaric désire s’emparer de Rome et après avoir ravagé les Balkans et le Péloponèse, remonte les côtes de l’Adriatique en direction de la Plaine du Po.
Alaric doit faire face aux légions du général STILICON qui le bat à Pollenza en 402, puis à Vérone en 403. Les wisigoths doivent remettre à Rome un énorme tribut. Ils étaient riches de tous les pillages effectués depuis des décennies, cela leur était possible. Ils s’exécutent. A près reconstitution de son armée, STILICON disparu de la scène politique après son assassinat, Alaric pénètre sans encombre en Italie et vient assiéger l’empereur HONORIUS dans sa ville de Ravenne, sur les rivages de l’Adriatique. Ravenne étant protégée par des marécages, le siège échoue.
Alaric conduit alors ses troupes vers les remparts de Rome en 408. L’armée romaine le force à abandonner le siège. En 410 Alaric est de retour devant Rome, cette fois la ville maîtresse du monde ne peut résister aux assauts des guerriers wisigoths et ouvre ses portes devant les grands hommes blonds des rivages de la Baltique.
ALARIC autorise un pillage de la ville pendant 3 jours, ce qui limite les dégâts. Protégé par les marécages qui font un rempart impénétrable à sa ville-refuge de Ravenne, l’indolent empereur HONORIUS ne règne que sur un fantomatique empire qui se désagrège en lambeaux devant la ruée irrésistible des peuples Barbares.
En l’an 406, au mois de décembre, des centaines de milliers de Vandales, de Quades, de Sudèves, d’Alains, franchissent le Rhin gelé et déferlent sur le centre de la Gaule, franchissent les Pyrénées, ravagent l’Ibérie en 409. En 429, ce sont les Vandales qui passent les portes d’Hercule et fondent un royaume dans le Magreb.
En 429, lors du siège d’Hiponne, ville proche de Carthage, Saint AUGUSTIN auteur du livre la CIVITAS DEI, correspondant de DARDANUS, est assassiné.
En 410, après le pillage de Rome, le roi Alaric décide de passer avec son peuple dans l’actuelle Tunisie pour y fonder un royaume. Il ordonne à son peuple de descendre vers le sud de l’Italie, face aux rivages de la Sicile, tremplin pour le franchissement de la Méditerranée par la voie maritime.
Le destin qui régit les actes des individus et des nations en décide autrement. ALARIC meurt face aux côtes de la Sicile, dans le port de Cosenza.
ATAULPHE, beau-frère d’ALARIC, est proclamé roi des wisigoths et décide de poursuivre le plan d’ALARIC en direction de l’actuelle Tunisie.
Mais voilà, VENUS déesse de l’amour ordonne à CUPIDON de décocher une flèche dans le cœur d’ATAULPHE, pour le rendre amoureux inconditionnel de la sœur de l’empereur HONORIUS, surnommé « la Tigresse de Ravenne ».
Lors du pillage de Rome, cette princesse était en mauvaise posture face aux intentions sans équivoque d’un grand guerrier blond.
ATAULPHE serait intervenu fort à propos, avant que l’irrémédiable fut consommé et prit la gente donzelle sous sa protection., en échange d’un lot de captives et quelques poignées de pièces d’OR. Quant à l’OR, il était prélevé sur le résultat du pillage des riches maisons des sénateurs.
La flèche de CUPIDON avait fait mouche, au premier regard, ATAULPHE était tombé follement amoureux de la princesse PLACIDIA. Ce que voyant, PLACIDIA établit son plan d’action.
Apparemment la princesse dissuada ATAULPHE de passer en Afrique. Le roi décida alors de se rendre dans les riches plaines de la Narbonnaise, pour fonder le Royaume qui lui tenait à cœur et dont PLACIDIA serait la reine incontestée et ainsi il deviendrait le beau-frère de l’empereur HONORIUS avec les conséquences que cela impliquait. Cela modifia le sens de l’Histoire.
Le tir au but de la flèche de CUPIDON, permettait au TRESOR du Temple de Jérusalem de prendre la route des remparts de Carcassonne pour, en définitive, après la défaite de ALARIC II à la bataille de Vouillé, en l’an 407, contre Clovis, d’être dissimulé quelque part dans le Razès où, fin du 19ème siècle, les curés Gélis, Boudet et Saunière puisèrent largement, à ce que l’on dit dans les chaumières.
Sans l’apparition du sourire enjoleur de PLACIDA dans l’univers affectif du barbare ATAULPHE, en notre époque du XXIème siècle, nous ne parlerions pas de ce mythique trésor dont le curé aux milliards de Rennes-le-Château devait découvrir le GITE SECRET qui serait celui du LIEVRE D’ARQUES.
Ce GITE dont, suivant Maurice Leblanc, le curé Gélis connaissait l’accès, ce qui contribua très possiblement à lui couper le fil de l’existence de fort désagréable façon.
VIVA ANGELICA, chantait la diva du château des KARPATTES et elle tomba raide morte sur les planches du théâtre, selon ce que raconte Jules Verne.

ATAULPHE fit remonter son peuple du bas de la botte italique vers les Alpes, en direction de Turin et franchit les montagnes par le col du mont Genèvre, direction la Provence, où Claudius Postumus DARDANUS régnait en tant que Préfet du Prétoire des Gaules.
En cours de route, les services de renseignement d’ATAULPHE l’informèrent qu’un usurpateur du pouvoir impérial, nommé JOVINUS, du peuple des Arvernes, venait de s’allier aux rois GUNTIARD, des Burgondes et GOARDS, des Alains, pour marcher sur Rome.
Désirant mettre le maximum de chances de son côté, contre le pouvoir chancelant de l’empereur HONORIUS, le roi des wisigoths décide de ne pas poursuivre la descente de la Durance vers Ségustérodonum (l’actuelle Sisteron), passage très dangereux où veillent les troupes de DARDANUS.
Après Vapincum (Gap), ATAULPHE fait route au travers de l’actuelle Drôme, en direction de Vienne, où campent les armées de JOVINUS, GUNTHIAR, GOARD.
Au cours des discussions d’alliance d’ATAULPHE avec le triumvirat des dissidents, les prétentions du roi des wisigoths s’effritèrent. Le gaulois JOVINUS refuse la création d’un royaume barbare en Narbonnaise, pour lui la Gaule est un tout qui ne peut être morcelé. Le roi wisigoth se retire dans son campement pour réfléchir à la situation qui lui apparaît critique. Ses troupes ne peuvent affronter celles de JOVINUS, de GUNTHIARD, de GOARD, pour passer en force vers la Narbonnaise.
Une fois de plus, la flèche de CUPIDON vient dénouer la situation. La princesse PLACIDIA suivait l’armée de son soupirant dans un somptueux équipage. Jouissant d’une certaine liberté d’action, la tigresse de Ravenne décida d’avertir DARDANUS sur la situation critique d’ALARIC donc d’elle-même. PLACIDIA savait par ses informateurs que DARDANUS se trouvait avec ses légions du côté de Ségustérodonum, car il avait dû abandonner provisoirement sa préfecture d’Arles devant l’armée du général rebelle CONSTANTINUS, en provenance des îles de la Grande-Bretagne. Vous jugez de la confusion de la situation en Provence.
Dès qu’il reçut le message de PLACIDIA, le préfet DARDANUS jugea en un éclair de son opportunité d’intervention pour trancher ce nœud gordien de l’alliance de JOVINUS, de GINTHIARD et de GOARD. Dans l’instant qui suivit il ordonna à ses troupes de faire marche forcée en direction de Valence, qu’elles atteignirent en deux jours.
Précédé des Aigles Impériaux, DARDANUS se présente aux portes du camp des wisigoths et exige une entrevue avec le roi ATAULPHE, qui est accordée immédiatement.
Fin diplomate, DARDANUS a tôt fait de persuader ATAULPHE de faire alliance avec lui contre JOVINUS, lui assurant au nom de l’empereur la disposition de la Narbonnaise. Ce que voyant, les rois des Alains et des Burgondes suivent l’exemple du wisigoth. De plus des nouvelles alarmantes viennent de leur parvenir. Sur l’ordre de l’empereur, le Patrice FLAVIUS CONSTANTINUS marche avec ses légions de vétérans à la rencontre des troupes de JOVINUS et de ses alliés, pour stopper leur marche vers le sud de la Provence et la direction de Rome par le littoral Ligure.
JOVINUS, isolé, s’enferme derrière les remparts de Valence, où ses anciens alliés le saisissent, l’enchaînent, le livrent à DARDANUS qui le fait conduire à Narbonne où il l’égorgera de son glaive devant la garnison et la population réunie. Puis il fit conduire une répression sanglante contre les nobles Arvernes qui avaient soutenu JOVINUS. Ce qui lui vaudra 50 ans plus tard, de la part de SIDOINE APPOLINAIRE, évêque de Clermond-Ferrant, la réputation d’un tyran sanguinaire et fourbe.

VENUS intervient à nouveau dans les turpitudes des humains.
Avant d’être préfet du prétoire des Gaules, de 409 à 414, DARDANUS fut un haut-fonctionnaire du palais impérial. Il connaissait en conséquence, la jeune princesse PLACIDIA, alors âgée de 12 à 14 ans, une jeune fille sans complexe. Lorsqu’ils se rencontrèrent dans le campement de Valence, PLACIDIA avait un plan d’action en tête et séduisit le préfet, car pour elle il était un pion important sur la route semée d’embûches qui devait la conduire à devenir la reine du peuple des wisigoths.
Furent-ils amants occasionnels ? Je le suppose. Pour DARDANUS également, la princesse était un pion à ne pas négliger dans la période catastrophique que vivait l’empire romain. Tel que je conçois les personnalités de la princesse et de Dardanus, il me paraît évident qu’ils étaient faits pour s’entendre.
Ce fut une romancière belge, auteur de « DARDANUS HEROS PROVENÇAL », qui me parla d’une liaison possible entre le préfet du prétoire des gaules et la sœur de l’empereur HONORIUS.
Voici la façon dont Line DELIERRE traite de ce sujet délicat.


DARDANUS HEROS PROVENÇAL

Dans cet ouvrage qu’on ne peut trouver qu’au hasard d’une brocante, édité en 1971, je vais extraire quelques phrases significatives. Il s’agit d’un roman et doit être considéré comme tel. Toutefois j’accorde un certain crédit aux écrits de Line DELIERE car je sais qu’elle avait fait des recherches sérieuses pour documenter son ouvrage, par un évêque belge qui aurait fait des investigations dans les caves du Vatican.
La présente action se passe en l’an 408, les troupes de Dardanus viennent d’infliger une défaite à armée d'ALARIC qui tentaient d’investir Rome.
L’empereur HONORIUS, réfugié dans son palais de Ravenne, attend la venue de DARDANUS pour le remercier de ses exploits militaires et l’élever à la dignité de Patrice.
La princesse PLAVIDIA est présente, elle vient d’entrer dans sa dix-huitième année. Pour parler d’une femme avec lucidité, rien ne vaut d’écourter à son propos une autre femme. Ecoutons ce qu’en dit Line DELIERE suivant ses concepts. Même avec un décalage temporel de 1600 ans, les femmes restent toujours des femmes. A votre sujet, Mesdames, ne parle-t’on pas avec raison de « l’Eternel Féminin » ?

Page 91 : «Après la réception dans la salle du trône, où DARDANUS a été intronisé à la dignité de Patrice, les invités passent dans la salle des repas. Autour de la table impériale, DARDANUS était étendu aux côtés de PLACIDIA.
"Noble Dame, je suis heureux de l’honneur qui m’échoit d’être à tes côtés. Je t’avais rencontré lorsque tu étais enfant à Rome. Te voici femme, la plus belle de toutes."
La jeune fille n’était ni prude ni coquette. Elle venait d’avoir dix-huit ans, sa beauté était parfaite. Elle avait grandi telle une herbe folle dans l’atmosphère délétère du palais impérial. Tout le monde la craignait. Très réaliste, les faiblesses de son frère l’empereur la révoltaient. Elle comprenait que l’empire entre les mains de cet incapable était en train de sombrer.
Avec son insolence et sa brusquerie habituelle, elle répondit à DARDANUS :
"Tes galanteries sont inutiles. Ce que j’aime en toi ce sont tes qualités guerrières. J’aime les hommes forts. Ils me consolent de la faiblesse de mon frère HONORIUS, piètre empereur de Rome."
" Si l’art de la guerre t’intéresse, je te narrerai les exploits de mes légionnaires dans les batailles. Ce sont eux qui les gagnent part leur bravoure et leurs épées, indifférents aux blessures et à la mort."
"Quand me donneras-tu ma première leçon ? Je vais ordonner à l’empereur qu’il t’affecte à mon service. Tu commenceras demain."
Lorsque l’empereur rejoignit ses appartements, DARDANUS se fait conduire à sa chambre, quitte ses vêtements, se baigne, s’allonge sur le li et s’endort.
Dans la nuit, les grincements de la porte le réveillent. Une ombre se glisse dans la chambre. Il saisit son épée. Mais il reconnaît le parfum de PLACIDIA.
La princesse est nue, s’allonge à ses côtés, l’enlace et lui dit Dardanus je viens prendre ma première leçon. Le préfet du prétoire des Gaules ne pouvait qu’obéir à cet ordre sans réplique.»

Bien sûr ce n’est qu’un roman, mais il me paraît fort probable que Line Delière ait vu juste.
Après l’assassinat d’ATAULPHE et de dures épreuves où sa vie ne tint qu’à un cheveu, elle rentra à Rome en triomphatrice aux côtés du Patrice FLAVIUS CONTENTIUS, l’épousa et devint impératrice. Mais cela est encore loin dans le temps.
Après le siège de Valence et la capture de JOVINUS , il est fort possible qu’ATAULPHE, à l’exigence de PLACIDIA demande à DARDANUS de faire conduire celle-ci en Arles où elle serait en sécurité, le temps que le peuple des Wisigoths arrive et s’installe dans les riches plaines de la Narbonnaise.
Dans la ville préfectorale, DARDANUS et PLACIDIA purent en toute sécurité se rencontrer, ainsi le préfet apprit-il ce que le peuple des Wisigoths trimbalait dans ses chariots. En toute logique humainement politique, DARDANUS exigea d’ATAULPHE « une part du gâteau trésorière » en « compensation des services rendus ». ATAULPHE accepta sans rechigner, il rendait à un romain ce qui provenait du pillage de l’Empire Romain.
Une partie de cet OR resta en Arles pour ses légionnaires, les artisans de ses victoires contre les ennemies de l’Empire, bien que je ne sais au juste si DARDANUS « roulait des mécaniques pour l’empereur ou, pour lui-même ».
L’autre partie de l’impôt levé sur les Wisigoths prit la direction du Val des Rochers de DROMON, où se situait cette Antique THEOPOLIS, dont DARDANUS avait fait son camp retranché, dans une haute vallée facilement défendable, dont il facilita l’accès en faisant ouvrir une route praticable par des centaines d’esclaves, en direction de SEGUSTERODONOME, citadelle perchée sur une crête rocheuse surplombant le cours tumultueux de la Durance, qui vit en l’an –260 passer les éléphants d’ANIBAL. Quelques 1400 ans après DARDANUS, un empereur devant lequel les rois de l’Europe avaient plié les genoux, passa par-là, à son retour de l’île d’ELBE.
Quant à cette mythique THEOPLOLIS, la cité des Déesses et des Dieux de tous les peuples des rivages de la méditerranée, dont de nos jours il ne reste RIEN, voici le seul DOCUMENT qui en atteste l’existence.


A suivre…



Roger Corréard
Archiviste autoproclamé
De THEOPOLIS




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