Depuis quelques mois, ce nom circule dans le landerneau des curieux de Rennes-le-Château. Et il est de plus en plus souvent associé à mots couverts à de stupéfiantes découvertes qui devraient révolutionner la perception que nous avions de cette nébuleuse affaire depuis des décennies.

Encore un rêveur pourrait-on croire…Pourtant les rares personnes qui ont fait la démarche de le contacter en sont revenues perplexes et il faut le dire, parfois convaincus que nous étions arrivés à un virage crucial de notre histoire.

Les plus acharnés parlent même de Franck Daffos comme du dernier palier avant la résolution de cette affaire. Lui-même s’en défend, et semble traverser ces péripéties en dilettante amusé : Rennes-le-Château, dit-il, n’est pas le centre de sa vie.

Et puis à mon sens, le plus troublant reste la présence à ses côtés, souvent discrète mais avérée, de M. Pierre Jarnac, écrivain bien connu des aficionados de Rennes, et très apprécié pour le sérieux et l’extrême rigueur de son travail.

Mais le hasard allait me donner de rencontrer Franck Daffos il y a de cela quelques jours à peine. C’était à l’occasion de l’assemblée générale de l’association « TERRE DE RHEDAE » présidée par notre ami Antoine Captier, le samedi 16 avril à Rennes-les-Bains. En fait, j’aurais du me douter que quelque chose allait se passer au vu de l’impatience de certains durant la présentation des comptes et du rapport moral de l’association alors que je les voyais plus préoccupés par la préparation de divers appareils d’enregistrement.

La première partie de la réunion terminée, après un bref intermède, Antoine Captier revint seul à la tribune avec un homme qu’il présenta comme étant…Franck Daffos, en le priant bien sûr de bien vouloir dire quelques mots au sujet de ses recherches.

Je ne pense pas que l’intervention de M. Daffos ait été préparée, mais celui-ci, pendant prés de deux heures, sans l’aide d’aucune note, d’une voix claire et assurée, allait nous exposer en toute transparence, les résultats de ses découvertes sur 350 ans du mystère du trésor dit de Rennes-le-Château.
Je peux témoigner que tout ceci se passa dans un silence quasi religieux, devant une assemblée captivée et abasourdie par tant de clarté dans une chronologie qui expliquait parfaitement les mystères de cette énigme.

J’enrage de n’avoir moi-même pu prendre un enregistrement de cette intervention. Il m’est donc difficile de résumer les thèses (qui ne devraient d’ailleurs plus en être, puisqu’il affirme avoir toutes les preuves), de M. Daffos, mais je peux essayer de mémoire d’en faire un bref résumé, sans bien sûr tout vous révéler…

Tout serait parti d’un fabuleux trésor retrouvé par hasard au 17ème siècle et dont pour sa possession se seraient opposés en justice le seigneur et l’évêque du coin. Fort mauvaise idée de leur part puisque certains (très) grands du royaume, par certains dires alléchés, les mirent d’accord en s’appropriant une importante part du magot. On décida donc d’aménager ailleurs une deuxième cache devant servir de réceptacle à ce dépôt. Une crypte sous N-D de Marceille prés de Limoux fit l’affaire. Les années passèrent et les morts successives des principaux protagonistes de cette affaire firent retomber bientôt les deux caches de cette manne providentielle dans l’oubli le plus total.
Mais c’était sans compter avec un subtil codage laissé dans N-D de Marceille par ceux qui savaient. Un brave prêtre du pays le décela et surtout le comprit dans les années 1830, ce qui lui fit retrouver le dépôt de la crypte. Ensuite plusieurs prêtres se co-optèrent dans la connaissance de ce secret avec pour unique but de retrouver la 1ère cache ou cache initiale qu’ils savaient par des éléments trouvés sous N-D de Marceille devoir se trouver sur la commune de Rennes-les-Bains. C’est ainsi qu’on en arriva à L’abbé Boudet, qui d’après M. Daffos, n’a été amené jusqu’à la cure des Bains de Rennes que pour y découvrir ce fameux dépôt. Il y réussit bientôt, et tout aurait pu en rester là si une violente altercation entre les co-propriétaires privés de N-D de Marceille, n’avait obligé l’abbé Boudet à révéler à Mgr Billard le secret du sanctuaire limouxin. Ce dernier, suite à des manipulations bien peu catholiques et donc peu en son honneur aurait réussi à racheter le sanctuaire en son propre nom et aurait donc ensuite exploité le trésor s’y trouvant, après avoir « embauché » comme commissionnaire et homme à tout faire (mais sans rien lui révéler du secret) le sémillant curé de Rennes-le-Château: Bérenger Saunière…. Ouf ! ...

Voilà donc le plus gros de l’histoire, tel que je m’en souviens, et bien sûr sans aucune garantie de ma part. Il est évident qu’il vaudra mieux se reporter au livre de Franck Daffos : « RENNES LE CHATEAU, LE SECRET DEROBE » dès sa sortie le mois prochain aux éditions de l’œil du Sphinx.

Dernière chose, la prestation de M. Daffos se termina sous un tonnerre d’applaudissements, avant un dîner à l’Hostellerie de Rennes, où bien sûr, les questions fusèrent à l’intention de l’auteur toujours présent, et la soirée s’acheva fort tard dans la nuit.

En conclusion, il ne nous reste plus qu’à souhaiter que Franck Daffos ait toutes les preuves de ses affirmations… Mais si ce n’était pas le cas, je crois que nous serions beaucoup à ne même pas lui en vouloir tellement il sut alimenter nos rêves durant cette journée.