L'histoire


Les années fastes et le début des ennuis...


Rennes-le-Château, la villa BéthaniaDès la fin 1898 l'abbé Saunière achète des parcelles de terrain au nom de sa servante Marie. De 1901 à 1905 seront construites la villa Béthania et la tour Magdala. La villa Béthania est une belle maison cossue de style renaissance Celle-ci sera uniquement destinée à recevoir les invités de marque de l'abbé Saunière. Il n'y logera pas lui-même, préférant l'austérité du presbytère.. Il fera de la tour Magdala une immense bibliothèque. En 1906 il fait construire un chemin de ronde et un belvédère, ainsi qu'une orangerie et même une ménagerie.. Il avait même adopté un petit singe de compagnie. Cette année- là il rédige son testament dans lequel il fait de Marie sa légataire universelle ! Il déshérite donc sa famille au profit de sa servante.
Rennes-le-Château, la tour MagdalaDe 1906 à 1907 Saunière connaît des années fastes. Il va meubler entièrement sa villa et sa tour, puis va garnir les rayons de sa vaste bibliothèque des meilleurs livres de son époque. Il va recevoir somptueusement de nombreux invités, leur offrant les meilleurs vins et des repas copieux ! Tous repartiront ravis et émerveillés de leur séjour ! Marie sera revêtue de riches et élégantes toilettes venant directement de Paris. On raconte même qu'il nourrissait ses canards de "biscuits à la cuiller". Mais son train de vie ne correspondant pas à sa condition de prêtre, Bérenger va s'attirer les foudres de son nouvel évêque, Mgr de Beauséjour, nommé à la suite de Mgr Billard en 1902.


Cimetière de Rennes-le-Château, sépulture de Bérenger SaunièreDès 1910 commence pour Saunière une interminable série de procès. L'abbé Huguet sera chargé de sa défense. Bérenger passera les dernières années de sa vie en jugement. Il sera accusé de trafic de messes.
L'évêque le nomma à la cure de Coustouge, afin de l'éloigner de Rennes-le-Château, mais Saunière refusa catégoriquement de quitter sa paroisse, préférant donner sa démission ! Le procès continua malgré tout.
Mgr de Beauséjour l'obligea par la suite à faire une retraite, qu'il effectua au monastère de Prouilhe. Toutefois Bérenger ne voulut jamais donner précisément l'origine de ses ressources. Il fut alors déclaré "suspens a divinis". Le procès ne s'arrêtera qu'à sa mort. La fin de sa vie fut très éprouvante et remplie d'inquiétude. Sa santé s'en ressentit et le 17 janvier 1917, il fut foudroyé par une attaque cardiaque. Il rendit son dernier souffle à l'aube du 22 janvier. Marie Denarnaud alla de maison en maison annoncer la triste nouvelle. Le corps de l'abbé Saunière fut exposé durant toute la matinée dans une pièce du bas de la villa Béthania. Il avait été placé dans un grand fauteuil, enveloppé dans un tapis de table bordé de pompons rouges. Chaque femme du village emportait, par dévotion, un de ces pompons ! Il fut ensuite veillé toute la nuit par les villageois, se relayant à son chevet, selon la coutume de l'époque. Après une dernière messe célébrée en son honneur par trois prêtres dans la petite église de Rennes-le-château, il fut inhumé le 24 janvier au matin dans le cimetière, dans un caveau qu'il avait lui-même édifié.


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B. S.



© 2004-2005  Textes & photos : BUTTEGEG Stéphanie
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